Lors de notre deuxième passage à Siem Reap nous avons visité les ateliers des Artisans d'Angkor, la ferme de soie ainsi que les ateliers.
J'ai été touché en lisant les explications concernant les ateliers d'Angkor, vu la pauvreté que nous avons pu croiser lors de nos déplacements au Cambodge.
L'histoire en bref (source Artisans d'Angkor)
Artisans Angkor est une entreprise cambodgienne créée à la fin des années 1990 pour aider les jeunes ruraux à trouver du travail près de leur village d'origine. C'est le rejeton d'un projet éducatif visant à fournir des compétences professionnelles aux communautés aux opportunités éducatives limitées. Artisans Angkor ont maintenu leur engagement en faveur de l'éducation en développant leur propre programme de formation dans le secteur de l'artisanat. Leur formation est conçue pour donner des compétences professionnelles à des jeunes peu scolarisés. L'objectif est de leur permettre de maîtriser un métier après une période de formation de 6 à 9 mois. Développement équitable des arts et métiers khmers Depuis sa création, Artisans Angkor s'efforce d'offrir de bonnes conditions de travail et des avantages sociaux à ses employés. Elle dispose de 48 ateliers opérant sur 12 sites situés dans la province de Siem Reap et emploie plus de 1100 personnes, dont environ 800 artisans. Faire revivre l'artisanat cambodgien Au fil des années, Artisans Angkor est devenu une véritable vitrine de l'artisanat khmer pour ses tissus de soie, ses sculptures sur pierre et bois, ses laques, ses dorures, ses céramiques, ses placages d'argent, ses peintures sur soie et ses bijoux. La société revitalise les arts et métiers traditionnels cambodgiens et propose une large collection de vêtements et de mobiliers faits à la main adaptée aux modes de vie contemporains. Offrir des conditions de travail équitables Artisans Angkor a été le pionnier d'une nouvelle politique sociale au Cambodge, garantissant un revenu équitable ainsi qu'une protection sociale et médicale à tous ses employés. Les artisans eux-mêmes ont formé une association qui détient 20% des parts de l'entreprise. Les excédents de trésorerie de l'entreprise sont réinvestis dans l'ouverture d'ateliers dans les villages ruraux, de nouveaux apprentissages, la formation tout au long de la vie et la santé. L'ouverture d'un atelier signifie plus d'emplois dans les communautés rurales défavorisées et donc une amélioration des conditions sociales et une réduction de la pauvreté.
À la fin de la visite des ateliers, vous passez par une boutique où leurs travails fini est vendu.
A Siem Reap, se pratique la sériciculture. La sériciculture, vous connaissez ?
C’est l’élevage du ver à soie qui est lui-même est chenille d’un papillon.
Les opérations sont les suivantes :
Culture des mûriers,
L'élevage du ver à soie pour l’obtention du cocon
Le dévidage du cocon
La filature de la soie.
Les vers sont élevés dans une maison protégée des insectes prédateurs et sont nourris de feuilles de mûriers, arbres qui sont cultivés tout autour de la ferme.
Quand les vers sont prêts pour la métamorphose en papillon, après 21j, leur peau devient jaune et ils vont se mettre à fabriquer le cocon, ce qui prendra une dizaine de jours.
Une partie de ces cocons sera réservée à la reproduction, l’autre prélevée et sacrifiée pour récupérer le fil de soie.
La vidéo de l'atelier : ici
Après incubation dans un bac d’eau chaude, on déroule le fil unique qui constitue le cocon, tout en le débarrassant de ses impuretés. C’est la partie extérieure du cocon qui donnera la soie dite «sauvage», et la partie plus interne qui produit la soie fine. Puis, le fils sera teinté et proposé au tissage.
Si vous allez à Siem Reap, nous vous invitons à aller visiter la ferme de la soie.
Le développement de la sériciculture et le maintien des différents métiers artisanaux en voie de disparition sont essentiels pour le Cambodge car, au-delà du maintien de la tradition, ils sont pourvoyeurs d’emplois et constituent un atout supplémentaire pour le tourisme.
Nous aurions aimé visiter davantage lors de notre deuxième passage à Siem Reap mais mon dos en avait décidé autrement. Un lumbago qui a duré plus de 15 jours, donc comme nous nous déplacions principalement en tuk tuk et vu l'état des routes nous avons préféré ne pas tenter le pire. Il aura fallu attendre de revenir en Thaïlande pour qu'une pharmacie me donne du premier coup de quoi soulager ce lumbago pour pouvoir continuer l'aventure.
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